J'ai trouvé ça :
(Chéri, fais lire ça à tous ceux que tu peux -surtout qui tu sais- sourire)
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« Remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite»
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(N. Sarkozy)
Ces fonctionnaires, désignés par M. Sarkozy comme premiers responsables des déficits publics, sont principalement des enseignants (25% environ), du
personnel hospitalier (20%), et également des facteurs, des chercheurs, des juges, des inspecteurs du travail … La diminution drastique du nombre de fonctionnaires ne signifie donc pas des
suppressions d’emplois de bureaux, mais des classes surchargées, des fermetures de crèches, de bureaux de postes (4000 ont disparu depuis 5 ans), des urgences hospitalières toujours plus
débordées, un système judiciaire engorgé, une recherche minimum, etc., et aucun espoir de voir jour un service public de la petite enfance, des personnes dépendantes, du logement, des services
bancaires … Cela signifiera de nouveaux coûts pour tous, une dégradation des conditions de vie, des menaces sur la survie des zones rurales.
Pourtant, la France n’a jamais été aussi riche, elle a les moyens de conserver des services publics de qualité, qui contribuent à réduire les inégalités et
garantissent à tous l’accès aux biens et aux droits essentiels que sont la santé, l’éducation, la justice, l’énergie, etc.
Quelques repères pour s’en convaincre : le salaire net moyen d’un fonctionnaire est de 23000 € par an. Donc :
- Les dividendes versés aux actionnaires du CAC40 en 2006 (près de 40 Mds d’euros) correspondent au salaire net de 1,7 millions de fonctionnaires.
- La plus-value faite par M. Arnaud Lagardère sur ses ventes d’actions EADS à l’Etat (2 milliards d’euros) correspond à 87 000 années de salaire de
fonctionnaire.
- Les subventions aux entreprises (65 Mds €) correspondent au salaire net de 2,8 millions de fonctionnaires.
Et la question du financement ne peut justifier l’autre volet de la politique de M. Sarkozy en matière de services publics : la privatisation de services publics
pourtant rentables. Ces privatisations et mises en concurrence n’ont d’autre objectif que d’offrir une nouvelle manne financière au marché, au détriment des usagers qui subissent hausses des
tarifs et dégradation de la qualité des services (pannes gigantesques en Californie par exemple, accidents à répétition dans le rail anglais libéralisé, etc.) Ainsi, alors que le prix de
l’action d’EDF vient de doubler en 18 mois, les prix de l’électricité sur le marché … ont également doublé. Mais la libéralisation se poursuit !
Aucun argument économique ne peut justifier la dégradation des services publics, les privatisations et la réduction massive des emplois de fonctionnaires en période
de crise de l’emploi. Cette politique, qui stigmatise les fonctionnaires comme des « privilégiés », accroîtra les difficultés de l’immense majorité des Français, au bénéfice du marché et des
vrais privilégiés.
Pour plus d'infos, lire les textes de Bernard Defaix, Anne Debrégeas et Marc Porcheron, et Laurent Pirnay. Sur les prix de
l'électricité, voir le doc de Sud-Energie.