• en grève

    Je me pose des questions
    des fois
    Si si !
    Et je vous livre mes réflexions.
    Z'avez pas le choix

    Doncques

    Imaginons une corporation, au hasard, voyons..., l'éducation nationale.
    Imaginons un gouvernement, n'importe lequel.
    Le gouvernement en question est guidé par une logique comptable imparable :

    x milliers d'élèves dans toute la france,
    35 élèves par classe,
    divisons, remuons,
    ça fait donc tant de profs.

    Il y en a plus que ça ?
    On vire

    Ah, on peut pas ?
    Ben on remplace pas les départs à la retraite, alors, et on diminue les entrées au concours, et on change carrément les concours, tiens... ça fait pareil et ça passera mieux.

    Pardon ? Les filières différentes ? la répartition géographique ? les élèves en difficultés ?
    Non, je vois pas...


    (et ne croyez pas que j'exagère tant que ça sur le calcul des profs, hein, c'est pas loin d'être comme ça qu'ils comptent !)

    Allez, zou, on réforme !

    Mais, oh surprise, les profs y veulent pas. Les cons.
    C'est pour leur bien, pourtant... enfin c'est ce qu'il faut dire à l'opinion publique...
    Ils osent mal répondre, on leur propose un plan magnifique, tout joli, d'une rigueur comptable que pas un mathématicien ne renierai, et ces hirsutes gauchistes répondent "l'élève au centre du système éducatif", la pédagogie, les classes surchargées, et toutes ces fadaises...

    On s'en fout, on a raison pas eux, la réforme passera.

    Ben quoi ? Pourquoi ils font grève, ces faignasses ? Z'ont pas assez de leur 5 mois de vacances ? Non seulement ils passent leur journées à rien foutre, ils ont que 15 heures de travail par semaine, mais en plus ils sont pas contents ?
    Faignasses ! Heureusement que les médias sont là pour montrer au grand public leur vrai visage : des anarco communistes qui ne pensent qu'à leur congés payés.

    Ah, on me souffle dans l'oreillette que le public en a raz le bol de la grève, que le petit peuple gronde, qu'on est trop rigides et qu'on doit lâcher du lest... bon, ben on va faire une table ronde avec ces pousse à la grève de syndicalistes, alors... on va bien réussir à en retourner un, dans le tas...

    Suite à ce joli conte évidemment tout à fait imaginaire, voilà donc ma réflexion du jour :
    Pourquoi, dans une grève, on ne stigmatise que ceux qui font grève, alors qu'au départ, si je me goure pas, les fautifs sont ceux qui refusent tout dialogue ?
    En gros, les gouvernements veulent passer en force, ne veulent rien entendre, et donc le seul moyen de se faire écouter ensuite est la grève.
    Mais personne ne fait la grève de gaité de cœur, pas même les profs, n'en déplaise à tous ceux qui pensent le contraire !
    Non seulement on n'est JAMAIS payé les jours de grève (normal), mais en plus, on perd des heures de cours pour nos élèves, et même si vous n'y croyez pas, on a une conscience professionnelle...

    Bref, pourquoi on tape toujours sur les grévistes, alors que ceux qu'il faut montrer du doigt sont ceux qui attendent que ca pète pour dire "bon, ok, pouce, on discutte" ???

    « la révision des 13000 en photofallait y penser ! »

    Tags Tags : , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :